Mettant à profit des renseignements sur les technologies alimentaires obtenues de Forward Fooding, une plateforme de l’écosystème mondial des technologies alimentaires, le rapport examine de manière approfondie plus de 9950 entreprises mondiales et 320 entreprises canadiennes. Enrichi par le point de vue expert de figures de premier plan du secteur canadien des technologies alimentaires, ce rapport propose une réflexion sur les progrès réalisés au sein de l’écosystème canadien des technologies alimentaires et sert de feuille de route pour renforcer le leadership du Canada sur la scène mondiale des technologies alimentaires. Un aperçu des constatations de ce rapport est présenté ci-dessous.
« L’écosystème canadien des technologies alimentaires a réalisé des progrès remarquables au cours des 10 dernières années et est à l’origine d’innovations transformatrices qui améliorent le développement durable, stimulent la productivité économique et créent des emplois d’un bout à l’autre du pays », indique Dana McCauley, directrice générale du RCIA. « Or, pour vraiment réaliser notre plein potentiel en tant que superpuissance des technologies alimentaires à l’échelle mondiale, nous devons relever des défis pressants. Le RCIA est déterminé à soutenir nos innovateurs et innovatrices, et à favoriser des solutions qui façonneront l’avenir des technologies alimentaires au Canada.
Au Canada, le soutien public stimule la croissance des technologies alimentaires, mais il manque de capitaux privés
Le rapport retrace plus de 4,1 G$ CA (2,9 G$ US) d’investissements canadiens en technologies agroalimentaires de 2014 à 2024, dont 2,3 G$ CA (1,6 G$ US) ont été spécifiquement octroyés à des projets de technologies alimentaires.
Même si le secteur canadien des technologies alimentaires a profité d’un afflux important d’investissements et affiche un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 8,4 % comparativement à -2,6 % à l’échelle mondiale, le rapport révèle un déséquilibre dans la répartition du financement provenant des secteurs public et privé.
Au cours des quatre dernières années, environ 60 % des tours d’investissements en technologies alimentaires au Royaume-Uni et aux États-Unis étaient appuyés par du capital de risque, alors que seulement 40 % d’entre eux l’étaient au Canada. Cependant, les subventions publiques jouent un rôle beaucoup plus important au Canada, représentant près du tiers (30 %) de tous les tours de financement des technologies alimentaires, soit une proportion qui dépasse largement celle au Royaume-Uni et aux États-Unis qui se chiffre respectivement à 5 % et à 8 %.
Forces uniques du Canada : produits d’origine végétale, biotechnologies (transformation des aliments) et solutions de gestion des déchets
Au Canada, le secteur des produits d’origine végétale arrive au premier rang des domaines de technologies alimentaires, affichant un TCAC sur cinq ans de 49,5 % et comptant plus de 60 entreprises produisant des aliments et des boissons de nouvelle génération, comme New School Foods, No Meat Factory et Smallfood. Le rapport montre que, comparativement à la scène mondiale, le Canada dispose d’un bassin d’innovateurs et d’innovatrices en produits d’origine végétale plus important, qui représentent 26 % de l’écosystème canadien des technologies alimentaires, alors que la moyenne mondiale s’élève à 14 %.
De plus en plus de jeunes pousses canadiennes conçoivent des solutions pour traiter les 21 millions de tonnes de déchets alimentaires produits au pays et ces solutions vont de la réutilisation des « produits exclus » du secteur de l’alimentation à la transformation des déchets en sirop. Affichant un TCAC sur cinq ans de 40,7 %, la croissance dans ce domaine témoigne des efforts des 11 entreprises spécialisées en gestion des déchets alimentaires examinées dans le rapport, dont Flashfood et Crush Dynamics.
Le secteur canadien des biotechnologies a connu une croissance importante dans le domaine de la transformation des aliments, 18 entreprises utilisant des procédés biotechnologiques novateurs pour produire des protéines riches en nutriments destinées aux préparations pour nourrisson, aux suppléments de santé cognitive et autres produits alimentaires. Mara Renewables et Chinova Bioworks sont deux entreprises importantes dans ce domaine dont le TCAC sur cinq ans s’élève à 24,7 %.
Le manque de capital de développement, les pénuries de main-d’œuvre et les problèmes de chaîne d’approvisionnement freinent la croissance des technologies alimentaires
Même si la taille des tours de capital de risque de préamorçage et d’amorçage au Canada est très semblable à celle au Royaume-Uni et aux États-Unis, une baisse importante aux phases subséquentes représente un défi pour les entreprises canadiennes de technologies alimentaires tentant d’accéder à du capital de développement. En moyenne, le montant des offres de série A et B est environ deux fois plus important au Royaume-Uni et aux États-Unis qu’au Canada. Les tours de série C, quant à eux, sont trois fois plus élevés aux États-Unis qu’au Canada.
Les pénuries de main-d’œuvre et les complexités dans la chaîne d’approvisionnement entraînent également des défis importants pour le système alimentaire canadien, les fabricants, restaurateurs, détaillants, distributeurs et entreprises de technologies alimentaires éprouvant des difficultés à trouver des talents dans un contexte de main-d’œuvre vieillissante, de faible taux national de natalité, de baisse des niveaux d’immigration et de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et de forte concurrence.
Le parcours du Canada vers un leadership mondial en technologies alimentaires
Compte tenu de forces comme l’accès à des systèmes agroalimentaires de qualité, une expertise en technologies alimentaires de classe mondiale, un solide réseau de pôles de recherche et d’innovation, et des programmes gouvernementaux encourageant l’innovation en technologies alimentaires, l’écosystème canadien des technologies alimentaires a réalisé des progrès remarquables au cours de la dernière décennie. Toutefois, des obstacles importants doivent être éliminés au sein du secteur, ces derniers limitant les occasions de mettre à l’échelle des entreprises prometteuses et d’adopter leurs innovations.
« Étant moi-même agriculteur, je constate à quel point le secteur a évolué au fil des ans en ce qui a trait aux technologies et je vois que les gens partout recherchent des produits agroalimentaires améliorés et plus durables. Ce rapport aidera les entreprises, les chercheurs et chercheuses, ainsi que les investisseurs à comprendre le paysage et à apporter plus de nos produits de première qualité de la ferme à la table en tirant parti d’innovations de pointe », mentionne l’honorable Lawrence MacAulay, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.
Pour les demandes des médias, communiquez avec :
À PROPOS DU RÉSEAU CANADIEN D’INNOVATION EN ALIMENTATION
Le Réseau canadien d’innovation en alimentation (RCIA) est une organisation nationale qui stimule l’innovation transformatrice et transférable au sein du secteur alimentaire canadien. Comptant 6000 membres, un nombre qui ne cesse de croître, le RCIA a bâti la communauté d’entreprises en alimentation la plus engagée et à la croissance la plus rapide au pays. Ses membres proviennent des quatre coins de la planète et représentent tous les maillons de la chaîne de valeur alimentaire. L’adhésion au RCIA est gratuite et procure un accès à des programmes de financement exclusifs, à cinq directeurs régionaux de l’innovation et à YODL.
À PROPOS DE FORWARD FOODING
Première plateforme collaborative mondiale pour le secteur des aliments et des boissons, Forward Fooding favorise l’innovation par le biais de renseignements sur les technologies alimentaires et de collaborations entre les grandes entreprises et les jeunes pousses. Depuis son siège social à Londres et ses bureaux à Barcelone et à Rome, Forward Fooding agit de catalyseur au sein de l’écosystème et fournit le soutien et l’élan nécessaires pour favoriser des collaborations et des partenariats signifiants entre des organisations en alimentation établies et des jeunes pousses et gazelles œuvrant dans le domaine des technologies agroalimentaires. Forward Fooding est aussi le créateur de Foodtech 500, le Fortune 500 du secteur des technologies agroalimentaires.